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La Gniaque
2 mars 2009

Propos d'un cancérologue comme on en voudrait tous

En quelques mots
(Lucien Israël, avant-propos de "Destin du cancer", 1997)

Combattre d'abord, dans l'urgence de tous les jours, sous le regard de ceux qui se sentent menacés et qui décident de nous faire confiance, contre l'adversité. On ne croise pas, on ne soutient pas ce regard impunément. Il oblige peu à peu à sortir de soi-même, à devenir meilleur, à viser l'excellence. Il oblige à traquer en soi toute paresse, toute routine, toute facilité et à se donner tous les moyens de répondre à la haute et troublante demande : "Je vous confie ma vie, faites pour le mieux". Et force m'a été de constater que tout n'est pas toujours fait pour le mieux, que beaucoup de cancers sont traités avec une sorte de fatalisme, de détachement, voire de défaitisme. Chaque cas de cancer est une guerre. Le cancer ne s'arrête jamais de lui-même, ne faiblit pas, mais au contraire perfectionne ses armes et augmente son agressivité avec le temps. Si l'on n'y prend pas expressément garde, il a un coup d'avance dans toutes les parties. Il est toujours plus loin qu'on ne voudrait et plus loin qu'on ne croit. Si on veut le contenir, le maîtriser, gagner la partie, il faut prendre l'initiative et la conserver, assurer la sécurité à long terme, ne pas crier victoire trop vite et garder des troupes fraiches en réserve: l'ennemi doit être traqué partout où il se trouve et, car il est passé maitre dans l'art de se dissimuler, partout où il pourrait se trouver.

guerriere

Me voilà en guerrière terrassant Mister Crabus

J'aime beaucoup ce qu'il écrit, je voulais vous faire partager sa vision de la maladie, c'est un cancérologue éminent (à ne pas confondre avec son homonyme psychologue).
Ça m'a donné envie d'acheter son livre, je viens de le commander sur un site d'occasion car il est épuisé.

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