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La Gniaque
31 janvier 2011

Il meurt lentement celui qui ne...

La semaine dernière, j'ai fait la connaissance de F. Elle est née le même jour que moi mais pas la même année, elle est plus jeune, 6 ans de moins. Maman de deux jeunes enfants. Elle habite à côté de Lyon. Hélas elle a une autre caractéristique commune avec moi, elle a un cancer du sein. Il n'est pas her2+++ mais hormono-dépendant. Elle a eu recours au même chirurgien pour reconstruire son sein. D'ailleurs elle va le revoir cette semaine et moi dans deux semaines. Elle attaque cet après-cancer pas facile à vivre. Elle va recommencer à travailler très prochainement et comme toutes celles qui sont passées par là, elle se pose de nombreuses questions, d'ailleurs je vous recommande de lire l'excellent article de Catherine à ce sujet. Je crois aussi que cet après-cancer est en fait un travail de deuil à faire sur la personne que nous étions avant. Je pense que nous devons nous reconstruire forcément différentes avec de nouvelles priorités, de nouveaux projets, en nous recentrant davantage sur nos besoins, en s'écoutant un peu plus, sans reporter sans cesse ce qui nous tient à cœur. Agir et ne pas subir, être acteur de sa vie au lieu de la vivre en spectateur.

Je l'ai invitée à venir chez moi pour qu'on puisse passer un peu de temps à discuter, à échanger. Je la remercie pour sa gentillesse, le temps à filer trop vite, c'est un sujet intarissable. Ce matin, elle m'a envoyé un très joli poème que je ne connaissais pas et qui a sa place toute trouvée sur ce blog. Je vous en fais profiter, qu'on puisse mettre en pratique la sagesse de ces paroles.

Il meurt lentement celui qui ne...

Pablo Neruda

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.

Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
ou qui ne parle jamais à un inconnu.

Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d'émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les cœurs blessés.

Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu'il est malheureux au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n'a fui les conseils sensés.

Vis maintenant !
Risque-toi aujourd'hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d'être heureux !

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Commentaires
N
Magnifique poème ! Si vous le permettez toutes les deux je le diffuserai sur mon blog prochainement.
Répondre
A
Très beau poème!!! Je vais le garder!
Répondre
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