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La Gniaque
8 octobre 2009

"Le Syndrome du Titanic" de Nicolas Hulot


Ce film "Le Syndrome du Titanic" réalisé par Nicolas Hulot est sorti hier, mercredi 7 octobre, sur les écrans. Il est annoncé comme un cri d'alarme et un cri d'espoir.

Site officiel du film : http://www.lesyndromedutitanic.com/

Je ne peux qu'encourager à aller voir ce genre de films. Beaucoup de gens vont le critiquer, dire qu'il a généré de la pollution, qu'il ne sert à rien. Mais je trouve que Nicolas Hulot, comme Yann Arthus Bertrand, ont raison, il est de notre devoir à tous d'alerter ceux qui ne veulent pas voir, qui ne veulent rien changer. Ils auront au moins essayer de prévenir, de faire prendre conscience aux gens. Il ne reste plus qu'à essayer d'agir à notre niveau en modifiant certaines habitudes.
Je dois dire que j'ai du boulot, les habitudes sont bien ancrées.

Synopsis :

"Je n'étais pas écologiste quand j'ai commencé, il y a 30 ans, à voyager de par le monde. J'ai vu la planète se rétrécir sous mes yeux, je suis passé de la conviction insouciante de vivre dans un monde infini et immuable à la conscience d'un monde fini et vulnérable. Depuis presque 20 ans, je me bats avec d'autres pour alerter mais surtout mobiliser face à la menace. Aujourd'hui, le cinéma m'apparaît comme le moyen essentiel pour que chacun puisse à son tour, en France et à l'étranger, s'approprier le constat et partager mes sentiments. Que chacun puisse voir la Terre et l'Humanité telles qu'elles sont et telles que je les ai vues. Que l'Homme retrouve sa propre échelle dans le temps et l'espace. Ce film est un cri d'alarme, ne laissons pas le temps nous dicter le changement, mais aussi un cri d'espoir, saisissons l'occasion pour nous retrouver, mobilisons le génie humain en donnant enfin du sens au progrès."

Nicolas Hulot


De la conviction insouciante et plaisante d’un monde infini et immuable, j’ai découvert un monde clos et vulnérable. De l’idée d’un progrès constant, réfléchi et soudé à l’avenir, j’ai pris conscience d’un monde ballotté dans un fleuve en crue où chacun essaye le plus souvent simplement de tirer son épingle du jeu sans trop savoir où le mouvement le conduira. J’observe une humanité qui parfois succombe sous le fardeau de ses découvertes, engluée dans l’utopie matérialiste, empêtrée dans les mailles du progrès. Un homme moderne, arraché à ses racines, ballotté entre le virtuel et le réel, saturé d’informations et de connaissances, atomisé, désintégré, qui peu à peu se replie dans son désarroi ou s’affronte pour des idéaux. Je vois cette planète se fragmenter avec le gâchis qui côtoie l’indigence, l’opulence qui caresse la misère. Ce monde inapte à la limite qui efface brutalement son capital Nature. Je crois que l’Homme s’est perdu dans sa propre échelle et que sa conscience n’ait été noyée par ce flot de sciences.

Le Syndrome du Titanic, le documentaire de Nicolas Hulot et Jean-Albert Lièvre Le temps est venu de faire une pause, de s’extraire de la quotidienneté et de l’urgence chronique pour affronter le rendez-vous critique qui s’offre à nous. Le temps est venu de nous regarder tel que nous sommes. Je suis intimement convaincu que nous vivons la fin d’un monde qui a eu ses vertus mais dont les remèdes d’hier sont devenus les poisons d’aujourd’hui. L’avenir n’est désespérant que si nous laissons le temps décider à notre place. Nous ne sommes pas démunis, le génie humain nous réserve encore de belles promesses, seul compte, ensemble, de revoir complètement l’ambition du projet humain. Que chacun accepte de changer son regard sur le monde.

C’est tout l’enjeu du film : transmettre par l’image une conviction. Donner la conscience de notre inconscience, pour que chacun se convainque lui-même que la mutation radicale est inévitable et souhaitable. Et que dès lors elle peut se mettre en marche. Si Le Syndrome du Titanic est un cri d’alarme, il est aussi un cri d’espoir. Ce cap Horn de l’Humanité est paradoxalement l’ultime occasion de nous retrouver autour de la tribu humaine et de redonner du sens au progrès.

Nicolas Hulot

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